Archives quotidiennes : avril 2, 2006

Cancérigène

D’abord, se sera les roulades acharnées sur mes côtes brisées. La langue de feu va affirmer et vont claquer infailliblement les voiles du boniment. Ma peau va blêmir après sa suffocation rougie. Mes mains vont enserrer des passés aux existences furibondes. Des milliers d’abeilles sans ailes entameront leur pèlerinage maudit, mauvais augure. Âmes en pâture, décrochez la main sanguinolente de sur ce mur de ciment, brisez les faux dentiers. Je marcherai les chemins d’été tardif, envahie par la hâte et les ronces safres qui jonchent mes mémoires. Ma vie est un miroir, une couleuvre gluante qui persifle des soleils endogamiques. Des nuages placentaires annoncent des chants stridents en corolle afilmique; ceux qui s’accrochent aux pensées bécasses et qui y implantent des agarics venimeux, mortels ou pis; réalistes. Ma conclusion s’en vient comme une mère obèse que l’on aurait jetée dans une boîte. Le soir s’en vient comme un étang de sang sur mes lèvres safran. Je n’ai plus ce pullianisme d’antan ni même cette répugnance résonnante qui faisait de moi cet oiseau muet. Mon chant distillera les ondes de ces nimbus sombres même au travers mon existence terminée. Les lueurs du matin accusent les sourires gras et les longues mains du dossier doré et moi aussi je me ferai matinale. Mes sabots duaux enchaîneront le collier de monnaie et tireront jusqu’à étouffement complet et total de cette biche indifférente et myope. Cervidé de malheur, mangeur de fleur, tu fais saigner cet hymen déjà trop pressé. Ce pourpre facial n’aurait pas du tremper dans ce parfum odieux que font les dents oncogènes. S’en est fait du vent câlin et du vin temporel. S’en est fait des doux rayons lovés sous mes aisselles et ces matins indélébiles d’encre verte. J’ai une périanthe dans mon hémisphère droit et de jolis barbelés dans le gauche, de grandes représailles dans mon dos comme des ailes putréfiées . Je sais pourtant que même soufflé, mon sable collera aux autres corps. Dévisagée, je vais courir sur les plages brumeuses des consciences étrangères. Immortelle, c’est ma main, la dextre, écartera par moments le voile de granit et de l’autre je vais prédire aux cerfs boisés les malheurs et les marais. Le champ est en défriche et le blé de mon corps se fera houblon puis goudron malade. Je vais en mourir de cette maladie édentée et quand je souffrirai de cette mauvaise humeur pour ensuite me moduler en tumeur, mes sœurs lèveront les oriflammes à ma place.


J’avais envie d’écrire du surréalisme. Fortement inspiré par Pierre Lapointe, Malajube et Boris Vian. Merci les gars.

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premier avril

7:00 Je me lève, dois partir chez Alex à 7:40.
7:45 Je pars en retard, comme à l’habitude, et j’ai même pas mangé.
8:00 Je m’arrête à la boulangerie artisanale de St-Hilaire pour prendre un croissant frais avec un cappucino. Je suis encore plus en retard.
8:03 J’arrive chez Alex, elle m’attend déjà. C’est qu’il faut faire une expérience pour son cours de biologie. On va faire de la corde à sauter.
8:21 On arrive au métro longeuil pour chercher Valérie.
8:34 On arrive au Cegep et pis là on attend. On attend tous les autres cobayes comme moi qui attendent bénévolement pour aller faire 4 mins de corde à sauter non consécutives (c’est quand même très drôle comme formulation…)
11:15 On a terminé l’expérience. Sous la pluie, trempés à lavette. Méchante bonne idée de mettre des converse alors qu’il mouille dehors. On a fait de la corde dans un gymnase, dans le parc régional de Longeuil, sur une passerelle au-dessus de la 132 et finalement dans un sous-sol. Les gens ne semblaient pas comprendre, moi j’en vois tous les jours du monde qui sautent à la corde alors qu’il mouille au-dessus des autoroutes…
11:30 On a fait une virée jusqu’à Varennes pour aller mener Valérie. (C’était la première fois que j’y allais, ya pas grand chose à voir…)
11:36 On roule sur la 132. On sait pas quoi faire pour passer le temps. On décide d’aller manger à la belle province.
12:10 Merde, on va sentir la friture. On se partage une assiette à deux. On parle beaucoup, on chiale aussi. Sur tout plein de choses. Le beau temps reviens.
12:45 En route vers l’île des soeurs. Là non plus j’y suis jamais allé. C’est un peu comme en France, ya des ronds points un peu partout. Comme on sait pas où on s’en va, on manque le chemin.
13:35 U turn interdit, manoeuvres un peu brusques, on trouve finalement la demeure de riche du gars des sondes. Yé mieux d’être là.
13:45 On repars pour la rive-sud. Ça l’air facile de même, mais le pont se cache dans les ronds-points. Ya au moins 15 indications contraires pour le pont Champlain. On fait le tour de l’île une couple de fois pis on débouche finalement sur le droit chemin.
14:15 De retour chez Alex. On est supposé filmer avec Matt aujourd’hui, mais la température est pas géniale. J’essaie de le contacter, mais y’es pas là. On fait quoi, là?
14:16 On s’est parti un groupe de musique (rien que ça) Chacune une guitare pis let’s go, on va apprendre don’t panic. On voulait se filmer en train de faire de l’expérimental, mais bon, ça bin l’air qu’on est pas encore assez douées.
16:15 Ooops, on a un show hommage au dadaisme ce soir au Lion d’Or, faudrait peut-être commencer à se préparer.
17:00 Nic nous appelle, on est en pleine scéance de coiffure. C’est pas grave, on va arriver quand on va arriver. Je lui dit de commencer à s’inquièter dans 1 heure et demie, sinon on arrive éventuellement.
17:50 On arrive chez Nic. Ya pas eu le temps de commencer à s’inquièter. Moi pis Alex on s’amuse à entretenir des conversations un peu étrange juste pour mélanger Marc pis Nicolas.
18:10 Ah, enfin, on trouve du stationnement pis on va manger au Eurosnack.
19:20 On marche les 200 mètres qui nous séparent du Lion d’Or. Le vestiaire est obligatoire et payant, fait chier. En attendant le commencement, on regarde en boucle le film Un chien Andalou de Benuel et de Dali, que j’avais déjà vu une couple de fois avant.
20:00 Le show commence.
22:30 Le show est terminé. Je suis profondément troublée, mais satisfaite du spectacle. Stéphane Crête est mon idole! J’ai envie d’écrire du surréalisme.
22:40 On va boire un verre à l’Assommoir. Oh! Suprise, le barman qui me fait chier est là, il jongle et nous sert des drinks absolument incroyables. La musique est bonne, mieux que la dernière fois. On parle politique et musique.
1:40 (on a avancé l’heure…) On quitte, je travaille demain.
2:45 Je rentre chez moi, je suis pas vraiment fatiguée, mais je sais que je vais l’être demain, c’est clair.

Je sais pas pourquoi, mais j’avais envie d’immortaliser cette journée. C’est plus pour moi que n’importe qui d’autre. Ça m’a fait du bien de faire tout plein de choses et de ne pas rien faire pendant une minute. Là, j’ai même pas trois heures de sommeil dans le corps, je compte des caisses, mais je suis bien. C’est tout.

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