12 février : Lenin
Peu de temps après Zombi, je reçu un message de Lenin, un ami et ex de la copine de Meilleur Ami (pas la même que lors de notre combo baiser/vomi).
Il m’a dit qu’il m’avait remarqué dans le bar de perdition alors que je portais une minijupe en jeans, des ballerines et un t-shirt où on pouvait lire pompeusement : I listen to bands that don’t even exist yet. Phrase que j’avais volé sur threadless et que j’avais fait refaire en plus cool chez bang-on.
On a commencé à s’écrire. Il était évident qu’il trippait sur moi et je me suis dit why not? Il me disait sans cesse que je ressemblais à Molly Ringwald dans Breakfast Club. Lenin était plus vieux que moi et il en avait vu d’autres. Il avait décidé que je serais son jouet et moi j’ai décidé de jouer. J’avais eu de bons professeurs.
On ne se voyait que dans les bars et on ne discutait pas beaucoup. Puis, il se mit à m’appeler à tous les jours. Moi je ne l’appelais jamais.
Lenin m’invita à aller voir MSTRKRFT à la SAT et j’ai dit oui. Juste avant, j’ai bu un pot masson complet de mojito et ensuite il me paya plusieurs gin tonic . J’ai passé une très belle soirée. J’ai abandonné mes amis à l’arrière et Lenin et moi avons dansé. Ou plutôt j’ai dansé parce que Lenin ne dansait pas. Il m’a reconduit chez moi, mais il n’est pas monté. On s’est embrassé dans la voiture, pas trop longtemps parce que son frère et sa copine attendaient sur la banquette arrière.
J’ai revu Lenin plusieurs fois. Toujours la même chose, bar, danse jusqu’à 3 heures, il me ramenais et puis il montait chez moi. Je ne suis jamais allé chez lui. Il est venu regarder des films chez moi une fois et nous sommes même allé au resto. Là nous avons parlé. Il m’a dit d’une façon détournée qu’il ne cherchait rien de sérieux. J’ai dit ok, pas de problème. Mais dans mon cœur je le savais que je ne serais pas capable de tenir parole. Je ne n’arriverais pas à m’en fouttre et que j’avais besoin de plus que d’un stupide jeu.
Mais j’ai joué encore un peu. Un jour je l’ai appelé et je lui ai dit que je m’attachais et que s’il ne ressentait pas la même chose on ferait mieux de ne pas se voir de ne pas coucher ensemble. Il a rit, il a dit ok. Mais on a continué à de se voir dans les bars. Je lui interdisais de me reconduire, de me payer des verres, de monter chez moi, mais il continuait de m’appeler et je m’écrire dix mille messages.
Pour moi la non-histoire était finie. Je voulais bien en faire un ami parce qu’au fond Lenin était quelqu’un de bien et il était plutôt drôle. Je le savais qu’il ne m’aimait pas et que je ne l’aimais pas, mais j’avais peur que mon sentiment ne change et je ne voulais pas me faire mal. J’avais atteint ma limite. Mais Lenin était convaincu qu’il pouvait jouer encore. Il avait décidé que je serais son jouet.
Suite et fin le 14 février parce que toutes mes histoires se mélangent à partir d’ici.